Les animaux à Paris et à Paris Centre

Reportage

Mise à jour le 11/01/2024

Vous ne le savez peut-être pas mais Paris accueille plus de 1 300 espèces animales sauvages, dont des renards, des chauves-souris ou encore de nombreux oiseaux et insectes, sans compter les animaux de compagnie.
Environ 250 000 chats et 100 000 chiens, mais aussi des nouveaux animaux de compagnie, comme les lapins, les hamsters ou encore les tortues, partagent au quotidien la vie des Parisien·ne·s.
Ces animaux font partie de notre vie quotidienne et partagent avec nous l’espace urbain. En cela, il est important d’assurer une cohabitation harmonieuse entre l’Homme et l’animal.

La stratégie Animaux en ville

Ces dernières années, le regard de la société sur l’animal a évolué, jusqu’à la transcription légale de ce changement dans le Code civil qui reconnaît en 2015 les animaux comme « êtres vivants doués de sensibilité ». La stratégie issue des travaux de la mission Animaux en ville et votée par le Conseil de Paris en novembre 2018 se décline en 4 axes, 15 objectifs et 71 préconisations.

Les 4 axes de la stratégie Animaux en ville

  • Mieux informer et mieux communiquer sur la place des animaux en ville (23 actions)
  • Promouvoir le respect et le bien-être des animaux (11 actions)
  • Renforcer la place de l’animal domestique en ville (19 actions)
  • Changer de regard sur la faune sauvage en ville (18 actions)

Bien vivre avec son animal de compagnie à Paris

Le Guide de l’animal en ville

Le Guide de l’animal en ville répond aux questions les plus fréquentes relatives à la présence d’animaux en ville. Il informe les propriétaires d’animaux de compagnie, ou non, de la réglementation à respecter à ce sujet et des bons gestes à adopter pour qu’animaux et humains cohabitent sereinement en ville.
En le parcourant, vous pourrez découvrir ce qui se cache derrière le terme « NAC » (p. 18), connaître les bénéfices de l’éco-pâturage (p. 23), être conseillé.e si vous souhaitez adopter un chat (p. 14) ou un chien (p. 8) ou encore apprendre les bons gestes pour réussir à capturer un animal sauvage blessé (p. 40) après avoir évalué la situation (p. 38) et avant de l’acheminer vers un centre de soins de la faune sauvage (p. 39).

Les responsabilités du propriétaire d’un animal de compagnie

Recommandations :
  • L’identification de votre animal est obligatoire : à effectuer par le moyen d’une puce électronique ou d’un tatouage chez un vétérinaire. Pensez à prévenir l’I-CAD en cas de changement de coordonnées (propriétaire, adresse, numéro de téléphone…).
  • La stérilisation est vivement conseillée : s’occuper d’une femelle gestante et de ses portées est une grande responsabilité et devenir éleveur est soumis à des réglementations.
  • Pour le bien de votre animal, il est recommandé d’effectuer un suivi annuel chez le vétérinaire et une mise à jour régulière des vaccinations : un animal en bonne santé est la garantie d’un comportement sociable.

L'abandon

100 000 chiens et chats sont abandonnés en France chaque année, dont 60 000 pour cause de départ en vacances. Pourtant, des solutions de garde - dont certaines gratuites - existent comme le pet-sitting, la pension, la mise à disposition du logement en échange de l’entretien de l’animal… De plus, de nombreuses initiatives voient le jour depuis quelques années afin de pouvoir emmener son animal en vacances. La Fondation 30 millions d’amis a par exemple lancé la plateforme Nos Vacances entre Amis qui propose des conseils pour voyager avec son animal ainsi qu’un annuaire des établissements proposant la garde d’animaux.

Maltraitance animale

Si vous êtes témoins d’un abandon et, plus largement, d’actes de maltraitance animale, signalez-le au commissariat de l’arrondissement.

Pensez à l’adoption en refuge

De nombreux animaux vivant dans les refuges ou en famille d’accueil attendent l’adoption. Consultez les annonces an ligne des refuges d’Île de France ou un annuaire de refuges, comme l’annuaire de la protection animale publié par la Fondation 30 millions d’amis.

Bien vivre avec son chien à Paris

Il est obligatoire de tenir les chiens en laisse dans l’espace public

Un chien peut effrayer les promeneurs et détériorer les équipements et les espaces verts. De plus, il risquerait de s’égarer s’il s’éloignait de vous et de s’exposer aux dangers de la circulation routière.

Le ramassage des déjections canines est obligatoire

C’est un acte de civisme envers les autres usagers de la voie publique. L’amende pour non ramassage des déjections de votre chien s’élève à 135 €. Par ailleurs, si vous constatez la présence de déjections canines dans l’espace public, il est possible de le signaler via l’application DansMaRue ou sur paris.fr.

Dans les transports en commun

Les chiens de petite taille enfermés dans des sacs ou paniers ainsi que les chiens guides ou d’assistance sont autorisés à voyager gratuitement dans les transports en commun. Depuis juin 2016 sous réserve de l’achat d’un ticket « tarif réduit » pour chaque voyage, les chiens de grande taille sont également acceptés dans les métros et les RER à condition d’être tenus en laisse et muselés.

Éducation canine

Des éducateurs canins professionnels sont mandatés par la Ville de Paris pour répondre à vos questions relatives à l’éducation, au soin et à la propreté de votre chien. Des renseignements sont disponibles auprès de votre mairie d’arrondissement.

Où promener son chien à Paris ?

L’accès des animaux de compagnie tenus en laisse est autorisé au sein des jardins ne comportant pas d’aires de jeux pour enfants et dans certains parcs signalés comme tels. Dans ces sites, leur présence et leur circulation sont autorisées dans les allées et interdites sur les pelouses et dans les massifs végétalisés.

Les 2 espaces canins de Paris Centre

Un espace canin est un espace délimité au sein d'un parc qui permet aux habitantes et aux habitants de promener leur chien sans laisse.
  • Jardin Nelson Mandela
    32, rue Berger 75001 Paris
  • Pont de Sully (24/24h)
    Voie Georges Pompidou (au niveau du 44 quai Henri IV)

Les espaces verts accessibles aux chiens tenus en laisse :

1er arrondissement :

Jardin Nelson Mandela
32, rue Berger
Square du Vert-Galant
Place du Pont-Neuf
Square de la place Dauphine
6, rue de Harlay

3e arrondissement :

Square Georges Cain
8, rue Payenne
Square Saint-Gilles Grand-Veneur - Pauline Roland
9, rue du Grand-Veneur

4e arrondissement :

Jardin de la Place Jean-Paul II
1 place du Parvis Notre-Dame
Square Marie Trintignant
17 rue de l'Ave-Maria
Jardin Roger Priou-Valjean
10 rue du Figuier
Clos des Blancs Manteaux
21, rue des Blancs- Manteaux

Des espaces de liberté pour les chiens à Paris

Des espaces de libertés canins, de plus d'1 hectare, sont à la disposition des Parisiens et des Parisiennes dans les bois de Boulogne et de Vincennes. Ces espaces sont conçus en prenant en compte les besoins des chiens et de leurs maîtres.

Des chats à Paris

Des chats errants vivent aujourd’hui en petits groupes dans les jardins, cimetières et espaces verts de Paris. Depuis le 6 janvier 1999, la loi apporte une protection aux chats errants en leur accordant le sta­tut de chats libres, à condition qu’ils soient identifiés, stérilisés et relâchés sur leur territoire. Comme le stipule le code Rural, la Préfecture de police de Paris est garante du suivi des population de chats errants sur le territoire parisien. Elle est donc compétente pour l’organisation des campagnes d’identification et stérilisation de ces chats, en collaboration ou non avec des associations locales. De son côté, la Ville de Paris soutient et accompagne les associations locales dans leurs activités de soins et nourrissage des chats libres.

Les Nouveaux Animaux de Compagnie (NAC)

Les NAC sont des animaux de compagnie qui appartiennent à d’autres espèces que le chien et le chat, tel que les furets, lapins, hamsters, poissons, amphibiens, reptiles, oiseaux, etc. Aujourd’hui très populaires, ils représentent entre 5 et 10 % de nos animaux domestiques. Bien que généralement plus petits que des chats ou des chiens, ils ne peuvent être considérés comme des « substituts » à ces derniers car ils possèdent des besoins spécifiques.
Avant d’acquérir un NAC, il est nécessaire de s’assurer de son origine. En effet, une grande partie des NAC appartient à des espèces exotiques et menacées, et certains spécimens sont prélevés illégalement de leur milieu naturel avant d’être proposé à la vente. Lors de l’achat, il convient donc d’exiger auprès du vendeur les papiers CITES de l’animal sur lesquels figure l’adresse de son élevage d’origine.

Deux outils pour protéger son animal domestique

La ville de Paris a conçu deux dispositifs complémentaires et gratuits pour améliorer la prise en charge des animaux domestiques dans les situations d’urgence.

Une carte d’urgence « Un animal m’attend chez moi »

Cette carte permet de faciliter la prise en charge des animaux de compagnie en cas d'urgence médicale ou de problèmes rencontrés par leur propriétaire. Il suffit d’y indiquer les informations concernant l’animal, les coordonnées des personnes à prévenir et de la conserver sur soi.
En cas de problème, elle permet aux pompiers ou personnels urgentistes d’être ainsi avisés que la victime a laissé un animal seul à la maison. La personne de confiance désignée sur la carte sera prévenue et pourra prendre soin de l’animal durant l’absence de son maître.
Cette carte permet de prévenir les secours qu'on animal est seul au domicile.

Un autocollant « J’ai un animal chez moi »

L’objectif de cet autocollant : augmenter les chances de survie des chats, chiens ou nouveaux animaux de compagnies (NAC) en cas d’incendie ou d’intervention des pompiers. Il permet d’informer les secours qu’un animal vit dans le logement et qu’une personne de confiance peut être contactée pour s’occuper de lui. Il doit donc être apposé de façon à être rapidement visible (porte, fenêtre, etc.).
En cas d'incendie, l'autocollant permet d'avertir les pompiers qu'un animal est à secourir dans le logement.

L’interdiction du nourrissage des animaux sauvages

L’article 120 du Règlement Sanitaire Départemental prévoit qu’il est interdit de jeter ou déposer des graines ou de la nourriture dans les lieux publics susceptibles d’attirer les animaux errants, notamment les chats et les pigeons. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les animaux sauvages présents en ville se nourrissent de manière autonome. Dérégler leurs habitudes a des conséquences néfastes sur leur environnement, leur comportement et leur santé.

Des oiseaux à Paris

Pigeons

Depuis 2003, douze pigeonniers régulièrement entretenus ont été installés à Paris afin de réguler la population de pigeons et les nuisances (déjections, salissures de l’espace public), mais aussi de leur fournir une alimentation respectueuse de leurs besoins. .Dans le cadre de la stratégie Animal en ville, une étude a été réalisée sur les pigeons parisiens et une stratégie « Pigeons » a été adoptée.

Corneilles

Pendant la phase d’émancipation de leurs oisillons, les corneilles protègent leur progéniture (vol en rase-motte, piqué aérien) et peuvent parfois percevoir les passants et usagers comme une menace, en particulier lorsque les oisillons tombent du nid. Si certains adultes très protecteurs adoptent alors une attitude qui peut être perçue comme de l’agressivité, il ne s’agit en réalité que d’une réaction défensive temporaire. En effet, les parents assistent leurs cornillats pendant quelques semaines tant qu’ils ne sont pas aptes au vol. Dès que la période de reproduction de ces oiseaux est achevée, les corneilles ne font plus preuve d’agressivité.

La lutte contre les espèces exotiques envahissantes

Les Espèces Exotiques Envahissantes (EEE) sont des espèces introduites par l’Homme, non natives du territoire, qui menacent les écosystèmes et les espèces indigènes. L'introduction de ces espèces menace la diversité biologique, c’est pourquoi il est important d’éviter leur prolifération.

Frelon asiatique

Si vous découvrez un nid de frelons asiatiques dans l’espace public, vous pouvez le signaler via l’application DansMaRue ou téléphoner aux services municipaux au 3975, qui prendront en charge sa destruction. Si le nid se trouve sur le domaine privé, il est de la responsabilité des propriétaires des lieux de faire appel à une entreprise spécialisée dans la destruction des nids de frelons.

Moustique tigre

Ils sont un peu plus petits que les moustiques habituels. On les reconnaît aux rayures noires et blanches sur leur corps et leurs pattes. C’est une espèce invasive qui peut être porteuse de maladies. Il est aujourd’hui durablement implanté en métropole, et il a été plusieurs fois repéré à Paris.

Questions fréquentes concernant les animaux à Paris

Que faire en cas de découverte d’un animal sauvage blessé ou en situation de détresse ?

Collision avec une baie vitrée ou une voiture, l’environnement urbain regorge de dangers pour un animal sauvage. Ainsi il n’est pas rare de se retrouver face à un animal sauvage qui semble avoir besoin d’aide. Il faut pourtant savoir faire preuve de discernement afin qu’un excès de bonnes intentions ne cause pas plus de tort que de bien à l’animal.

Quelques conseils pour évaluer la situation

Dans la majorité des cas, les animaux sauvages amenés dans les centres d’accueil ne sont pas réellement en situation de détresse. Le bon réflexe consiste à évaluer la situation afin de ne pas secourir un animal juvénile momentanément éloigné de sa mère ou des oisillons tombés du nid attendant seulement le secours de leurs parents. L’idéal est de ne recueillir l’animal seulement s’il montre des signes apparents de blessure ou un comportement anormal (aile pendante, membre inerte, saignement, etc.)
Si une intervention humaine semble nécessaire, essayez de capturer l’animal avec prudence et l’emmener au centre d’accueil le plus proche.
Prise en charge d'animaux sauvages en détresse

Centre Hospitalier Universitaire Vétérinaire - Faune Sauvage (CHUV-FS), fruit du partenariat entre l’association Faune Alfort et l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort prend en charge les animaux sauvages blessés, malades ou orphelins.
7 avenue du Général-de-Gaulle, 94700 Maisons-Alfort
Pour en savoir plus sur Faune Alfort, cliquez ici.

Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO)
Si vous trouvez un oiseau sauvage ou tout autre animal en détresse, vous pouvez contacter le réseau de bénévoles de l’association (qui vous conseillera dans la prise en charge) au 01 53 58 58 35.
Pour en savoir plus sur la LPO, cliquez ici.

Que faire en cas de découverte d’un animal mort ?

En ville, tout comme dans la nature, il est normal de découvrir des cadavres d’animaux, notamment en hiver. Cette mortalité est très rarement suspecte et ne doit pas donner lieu à des inquiétudes. Ne manipulez pas l’animal, ne le jetez pas dans une poubelle.Le signalement s'effectue :

Que faire en cas de morsure par un chien ?

Si vous avez été mordu par un chien, il faut laver la plaie, la désinfecter et la panser avec des compresses stériles avant de vous rendre chez le médecin. Vous devez vous rendre directement aux urgences si la plaie est importante ou si votre vaccin contre le tétanos n’est pas à jour. Si le chien n’a pas été vacciné contre la rage ou s’il s’agit d’un chien errant, rendez-vous à un centre antirabique pour vous faire vacciner.
Si vous êtes le propriétaire de l’animal, la morsure doit être déclarée à la Préfecture de Police et vous devez obligatoirement présenter votre animal à un vétérinaire dans les 24 heures qui suivent la blessure. Trois visites au total seront réalisées chez le vétérinaire sur une période de 15 jours afin de s’assurer que l’animal n’est pas porteur de la rage, qu’il soit vacciné ou non. Le propriétaire doit enfin soumettre l’animal à une évaluation comportementale durant la période de surveillance sanitaire afin de contrôler le niveau de dangerosité du chien et faire les recommandations adéquates.

Que faire si vous êtes témoins de maltraitance animale ?

En cas d’urgence, appelez immédiatement la police ou la gendarmerie. Si l’acte de maltraitance est régulier, essayez de réunir un maximum de preuves et contacter l’association de protection animale la plus proche. Les associations ne peuvent toutefois pas dresser de procès-verbal ou confisquer l’animal, c’est pourquoi il est également nécessaire de prévenir la police. Contacter une association est fortement recommandé car elle pourra se porter partie civile. Enfin, si vous découvrez une vidéo de maltraitance sur internet vous pouvez la signaler sur :www.internet-signalement.gouv.fr